La tarte à la patate

Hier, dimanche 21 juillet, par ce que ma voiture a fort objectivement et mécaniquement qualifié de 41 degrés Celsius, le Troll, la Nazgoulette, Heileen, Eysmé et son cher et tendre, nous avons donc bravé le soleil éclatant pour aller pique-niquer avec style et chwanana à Vizille à l'occasion des Fêtes Révolutionnaires. Notre retour sur Grenoble fut quant à lui salué, à défaut d'une chute notable (ou même pas, une chute tout court aurait fait l'affaire) des températures, par une grève généralisée de la coopération pacifique entre Blogger, FlickR, et les interfaces chaise-clavier présentes dans la maison et un portable qui a invoqué à plusieurs reprises son droit de retrait pour cause de canicule du processeur. En bref, pour vous faire un post avec photos, c'était pas gagné.
Pour pallier à ce déplorable manque de contenu blogguesques, après 24 heures de haute lutte (et une poëllée patates-chorizo), j'ai réussi à trouver quelque chose à vous mettre, au sens propre comme au figuré, sous la dent : la tarte à la patate. Parce qu'il est évident que quand on porte un corset et deux jupons sous sa tenue par presque 40 degrés à l'ombre, on a besoin de manger léger.
Notez qu'il ne s'agit pas là d'une simple facétie culinaire. enfin, je suis facétieuse culinairement, mais pour le coup, j'avais mes raisons. La recette, découverte ici, est tirée d'un manuel de cuisine anglais, The Art of Cookery made Plain and Easy, de Hannah Glasse. Il est trouvable sur Google Books, mais comme en ce qui me concerne Google Books a lui, prolongé la grève internautique général d'hier, je vais plutôt vous rediriger par ici pour la VO. Je vous la mets avec les modifications que j'ai opérées pour cause de placard non compatibles avec l'original.

La tarte à la patate

1 pâte à tarte (brisée c'est bien, feuilletée c'est bien aussi sans doute)
4 ou 5 belles pommes de terre - à purée de préférence
1 poignée de canneberges séchées
1 citron
120g de beurre ou margarine
120g de sucre
6 oeufs
1 cuillerée à café de muscade moulue

Préchauffez votre four à 180°C.
Faites gonfler vos canneberges dans de l'eau chaude, du thé ou du rhum (j'ai évité le rhum à cause des enfants, mais à mon avis c'est bon).
Etalez votre pâte, beurrez et foncez un moule à manqué. J'avias du rab' de pâte, du coup j'ai étalé large et replié ensuite sur la garniture pour limiter les accidents de transport lors du pique-nique.
Pelez vos patates, coupez-les en dés, cuisez-les à la cocotte-minute. Egouttez-les bien. Dans un saladier écrasez-les en ajoutant les jaunes des oeufs, le jus du citron, le beurre fondu, la muscade et le sucre.
Battez les blancs d'oeuf en neige, incorporez-les délicatement à votre mixtures de patate. Versez l'appareil sur le fond de tarte, repliez les bords selon la forme chwanana qui vous plaît.
Enfournez un truc genre 45 minutes, mais si j'étais vous je ne me fierais pas trop à mon indication (vu que ni Heileen ni mon mari ni moi-même n'avons surveillé la montre en cuisinant samedi) et j'attendrais qu'elle soit dorée et gonflée à souhait, et la pâte bien cuite. Je sais, c'est extrrrrrrrrêmement précis.

Soyons honnêtes : c'est inhabituel comme goût. Et calorique. Et bon ! D'ailleurs, il y a des restes (parce qu'en corset et par 40 degrés, on mange bien moins qu'on ne boit), et je vais aller m'en piquer une part de ce pas !
Les costumes vont suivre en détail sous peu. Comme nous sommes entre-temps, FlickR et moi, arrivés à un accord syndical de non-aggression mutuelle, vous pouvez déjà en voir un aperçu non légendé sur mon compte, et Heileen est à cette heure en train de vous préparer un post kilométriquement illustré (avec recette en attente également).