Costume historique - une robe 1780 en indienne
J'adore les indiennes et tous les cotons imprimés qui y ressemblent (oui, parce que c'est pas évident de trouver quelque chose qui soit pile histo, je peux me contenter d'une approximation suffisante). J'avais acheté celle-ci il y a plus de 10 ans (voire 15 ? c'est trop loin je sis même plus !), un gros métrage dont je m'étais promis de faire une robe à l'anglaise.
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| Photo Olivier Blaisa |
C'était il y a tellement longtemps qu'on ne croisait même pas encore le terme "italian gown" chez les anglophones. Du coup plutôt que d'utiliser un nom moderne pas forcément exact, on va dire que j'ai fait une robe, des années 1780, avec un dos en quatre pièces séparé de la jupe.
J'ai utilisé le patron Aidah de Scroop Patterns. J'avais déjà fait le corps à baleines et le faux-cul avec des patrons de la même marque, et ils sont impecc.
J'ai utilisé le patron Aidah de Scroop Patterns. J'avais déjà fait le corps à baleines et le faux-cul avec des patrons de la même marque, et ils sont impecc.
Leur patron de "italian gown" est un peu moins accessible que celui du corps à baleines. Les instructions sont faites pour une construction à 100% historique, à la main donc... ce qui n'était pas tout à fait possible dans le temps qui m'était imparti. J'ai donc fait un mix, avec des coutures machines pour le gros de l'assemblage, et beaucoup, beaucoup de couture à la main pour fixer l'extérieur sur ma doublure, les ourlets, et assembler la partie jupe au corsage.
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| Photo Horsemel Piquue-nique Grand Siècle organisé par Pomponnées et Culottés |
Parlons-en d'ailleurss de la jupe. Pas le jupon d'indienne, mais la partie de jupe qui est accrochée à l'arrière et aux côtés du corsage : l'explication pour la couper c'est... à lire plusieurs fois, lentement, à tête reposée. Pas intuitif DU TOUT. Beaucoup trop tarabiscoté. A la limite du compréhensible.
J'y suis arrivée, mais ça a été une authentique prise de tête.
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| Photo Horsemel |
Mais bon, le dos est fort joli au final donc ça valait le coup de se prendre le chou et de passer de si longues heures à me battre avec les plis. Et avec l'indienne qui était tissée hyper dense. RIP mes pauvres petits doigts quand il fallait traverser quatre plis en même temps avec l'aiguille.
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| Photo Olivier Blaisa |
Je commence à avoir par mal d'accessoires, même s'ils sont frappés de la malédiction de "c'est blanc mais pas tout à fait le même blanc". Le tablier et le fichu je les avais déjà depuis un moment. J'avais planifié des mitaines en taffetas noir mais j'ai plutôt choisi de dormir la nuit au final. chacun-e ses priorités.
La coiffe a été faite pour l'occasion d'après le livre sur le costume de American Duchess. C'est celle qui a une erreur sur le patron, où il y a marqué de couper UN volant de chaque quand il faut en couper DEUX. Ça, c'est le genre de détail dont tu te rends compte après voir emmené toutes tes pièces pour t'occuper les mains un après-midi loin de la maison. Enfin, pas toutes les pièces du coup, il en manquait deux.
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| Sans doute la seule photo où on voit la découpe en "zone" du corsage, les motifs de l'indienne la cachent complètement. |
J'ai testé le coiffage à base de gras (huile de coco) et poudre (talc). C'est pas mal mais TRES long, et sur ma longueur ça consomme une quantité faramineuse de talc. J'aurais été plus vite (et j'aurais eu un résultat plus net pour ma frange) à la laque, mais la bombe a été portée disparue le matin de la sortie....
Les boucles d'oreilles sont des reproductions d'époque par Lady Detalle.
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| Photo Horsemel |
Pour la partie pinaillage, le bout des manches est un peu large sur moi. Je le sais, j'ai fait le choix de garder des manches pas super ajustées parce qu'il m'arrive de louer ou prêter des costumes, et si je fais les manches strictement au format de mes bras à moi, les autres ne rentrent pas dedans.
J'ai aussi un petit bout de ceintures des jupes et jupons qui sont un peu visibles entre les tassettes du corsage par moment. Outre l'activité physique (la gigue américaine, ça bouge !), c'est je pense aussi parce que j'ai un peu plus serré mon corset que d'habitude ce jour-là. Du coup les jupes glissaient un peu vers le bas. Comme quoi, avoir la taille la plus fine possible* n'est pas toujours souhaitable esthétiquement.
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| Photo Olivier Blaisa |
*C'était même pas l'objectif, j'étais juste dans un jour où j'appréciais un peu plus de compression.
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| Photo Horsemel |
Et niveau confort, j'avais chaud (il faisait chaud... et on a dansé), mais moins que celleux qui couraient un 5K un peu plus haut dans le parc. Rien de profondément désagréable. Niveau mobilité c'était super, sauf pour reculer dans le quadrille - j'ai du retrousser ma traîne dans les poches pour que ni moi-même ni mes partenaires ne marchions dessus. Retrousser dans les poches, c'est histo !
Je réalise sur mesures costumes historiques et corsets depuis mon atelier en banlieue grenobloise. Pour tout projet envoyez-moi un mail à :
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