Retour d'exposition - Schiaparelli au MAD

Je me dépêche de vous faire cet article sur l'exposition Elsa Schiaparelli au Musée des Arts Décoratifs, vu qu'elle ferme bientôt (le 22 janvier !), et qu'elle vaut vraiment le coup.

Comme pour Mugler, le MAD a choisi une pièce phare pour attraper notre attention dès l'entrée : la cape soleil dans le rose "shocking" de la créatrice.

La première salle est celle où la scénographie est le plus poussée, les murs (et le sol !) sont recouverts de croquis des créations, dont certaines qu'on découvrira plus tard en 3D dans la suite de l'expo. c'est très chouette mais presque un peu trop, j'ai été un peu frustrée de ne pas profiter de tous les dessins. Ça c'est ma façon perso d'apprécier une expo qui ressort, j'aime tout voir en détail, je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde.

La suite est plus classique, on n'est pas bombardé-e-s de sons et lumières comme pour Mugler (il y a une salle avec des extraits de films un poil pénibles, mais globalement ça va, et ça n'est pas gratuit, ça a du sens dans cette partie de l'expo).

Les premières salles ne sont pas surchargées - un peu légères peut-être ? Notons que j'ai visité l'expo un jour où elle était mystérieusement quasiment déserte. Je n'ai pas compris par quel miracle, mais du coup, ça a pu influer sur mon impression d'espace plus ou moins "plein".

On nous montre les modèles emblématiques de la créatrice : la robe écrevisse, les pulls à motif nœud... et en parallèle des extraits des collections modernes de la maison Schiaparelli. C'est intéressant de voir à quel point les pièces modernes reprennent les thèmes et les codes d'Elsa Schiaparelli - parfois de façon un poil littérale, peut-être. Mais le travail d'embellissemment est juste incroyable, et les bijoux et accessoires sont à tomber.

Il y a quelques pièces d'autres créateurs (Poiret ! <3 ) pour une remise en contexte en début d'expo, et beaucoup, beaucoup de choses sur la broderie et les embellissements, et les collaborations avec Lesage.

Sans doute grâce au peu de fréquentation, j'ai vraiment pu apprécier les détails des pièces. On peut s'approcher au plus près, à une ou deux exceptions près on profite bien des pièces (il y a toujours ce coin dans la première salle où la vitrine se prolonge derrière une cloison, c'est une tannée de voir ce qui est posé dans là).

Le catalogue est une belle bête bien épaisse, avec de belles photos, bien solide, je l'ai pris et je le recommande.

Bref, j'ai vraiment adoré et je ressors avec des idées plein la tête.