Frida Kahlo, au-delà des apparences - le livre et l'expo

Pour commencer, sachez que je suis une très grande fan de Frida Kahlo - sans doute comme beaucoup, j'ai été sacrément marquée par le film de 2002. Son œuvre aussi bien que son style personnel me parlent énormément.
Du coup, j'étais très enthousiaste quand j'ai vu qu'une exposition Frida Kahlo était au programme au Palais Galliéra - malheureusement, comme je ne suis pas la seule absolument fascinée par elle et que ses œuvres sortent peu du Mexique, l'exposition était très courue et je n'ai réussi à la voir qu'à ma deuxième tentative, pendant les derniers jours.
Portrait de Frida Kahlo déployant un châle rouge derrière ses épaules
Frida Khalo par Toni Frissell, 1937, affiche de l'exposition et couverture du catalogue

Mais si l'expo est finie, il reste le catalogue, trouvable dans toutes les bonnes librairies.
L'exposition était une reprise d'une exposition d'abord présentée à Mexico en 2012, puis au V&A en 2018 - pas une création de Galliéra et... ça se sentait. C'était beau et bien fait, je suis ressortie en ayant appris des choses et avec des étoiles dans les yeux, tout ce qu'on aime. Ça change et ça fait du bien...
J'ai mis un peu de temps à me plonger dans le livre, et honnêtement j'aurais du le faire plus tôt, parce qu'il est passionnant.
Huipil blanc brodé en noir d'un oiseau sur la poitrine et de bandes florales sur les épaules et à l'ourlet
La présentation des images est un peu étrange - on a de petits encarts pour les photos de famille, les accessoires, les médicaments et les cosmétiques, et de grandes photos pleine page pour les œuvres et la garde-robe de Frida. La séparation entre les images est déroutante au premier abord, mais permet finalement de montrer énormément de choses en laissant plus de place pour admirer les magnifiques broderies tehuanas, les nombreux portraits photographiques de l'artiste et un certain nombre de ses peintures.
Huipil blanc à motifs tissés d'animaux
Le catalogue est vraiment centré sur l'image de Frida Kahlo et la façon dont elle se mettait en scène, donc on nous montre au final relativement peu son œuvre et plus ce qu'elle portait et comment elle était représentée.
Haut brodé folklorique mexicain ayant appartenu à Frida Kahlo
Les broderies machine en jaune et noir, c'est juste une tuerie tout du long de l'expo !

Coté textes, le catalogue remet l’œuvre et la personne de Frida dans le contexte historique, politique et artistique du Mexique de la première moitié du XXème siècle, et offre une analyse fine de la façon dont elle jouait de son image.
Autoportrait de Frida Kahlo dans un cadre fait main en forme de papillon
J'ai trouvé que le livre complétait bien l'exposition. Il est très riche d'un point de vue iconographique, même si je regrette l'absence de la collection d'ex-votos des époux Rivera (dont j'ai en plus zéro photos car elle était présentée dans l'étroite galerie Chanel où la circulation était extrêmement difficile avec la foule).
Une tenue typique de Frida Kahlo, présentée sur mannequin sans tête sur fond noir
Si vous êtes uniquement intéressé-e-s par la peinture de Frida Kahlo, ce livre vous laissera sur votre faim. Mais si vous voulez en apprendre plus sur la manière dont l'artiste jouait de son apparence comme d'un élément constitutif de son art, et que vous aimez les arts du fil, je ne peux que vous le recommander.
J'ai aussi mis en ligne mes photos de l'exposition ici - en les revoyant et en me plongeant dans le catalogue, je me rends compte que je n'ai vraiment photographié qu'une fraction de cette très riche exposition.

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